dimanche 18 septembre 2016

Série : Flesh and Bone


     Claire est une jeune femme qui s'enfuie un soir de la maison familiale pour aller tenter sa chance à l'American Ballet Company à New York. Danseuse de talent, elle arrive à se faire recruter et débute alors l'histoire de son ascension.

Captivante, cette mini-série de 8 épisodes ne vous laissera pas indifférent. Un sens de l'esthétique très travaillé mêlant ombre et lumière sublime des plans tantôt transpirants la poésie, tantôt glauques. Ce mélange entre douceur et raffinement en opposition à une violence et un sens du morbide n'est pas sans rappeler le film Black Swan. Moins surréaliste, la série nous tient en haleine en jouant entre les plans, les couleurs et la musique. Les successions de douceur et de brutalité, sans transitions, contribuent à renforcer l'impression que le destin des personnages ne tient qu'à un fil. Effort, travail, grâce, douleur, cruauté, tendresse, fragilité, rigueur, tout ce mélange dans un résultat ambiguë qui nous frustre encore et encore. Mais c'est une bonne frustration.


L'histoire est presque effacée par tous ses changements d'états émotionnel. L'ensemble reste néanmoins aéré, nous laissant tout de même des espaces pour reprendre notre souffle. On vit la préparation au ballet avec intensité sans pour autant s'identifier vraiment aux personnages. Ne vous attendez pas à une série pleine de romances et de belles histoires humaines. Non, les relations sont plus souvent cruelles et très grises. Toujours à jouer avec les nuances, rien n'est acquis. Il n'y a pas de gentils, pas de méchants juste une multitude d'âmes un peu perdues. La série joue avec les frontières et les limites et je pense que c'est une oeuvre d'art, à prendre comme telle et pas autrement.

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